Missa Luba
Fiston Mwanza Mujila
[Texte original]
Ce texte est un extrait de la performance musico-théâtrale, une nouvelle création de Sammy Baloji pour Dream City 2023, produite par L'Art Rue. Actuellement, cette œuvre est en tournée sous sa nouvelle forme intitulée Missa Utica.
Prologue/Epilogue
Un Roi ne rigole pas dans la rue
Un Roi ne casse pas la croûte en public
Un Roi ne danse pas devant ses sujets
Un Roi ne se déshabille pas en plein soleil
Un Roi ne montre pas ses sautes d'humeur
Les gestes du quotidien le désacralisent
Un Roi n'est pas pétri de la même viande
que nous autres les humains
La Royauté n'est pas un excrément
Je reprends ma prosodie : la Royauté,
ce n'est pas de la merde
Il en est de même pour le Roi Nzinga Mvemba, baptisé Afonso I, en kikongo Ndo Mfunsu.
Ndo Mfunsu se promène dans son palais. Il déborde d'enthousiasme. Son cœur bat la chamade. Ndo Mfunsu voudrait courir, sautiller, gambader, crier de joie mais l’homme s'attelle tant bien que mal à contenir son émoi. Depuis sa tendre enfance, c'est la première fois qu'il est pris d'une telle euphorie. Ndo Mfunsu vient d'infliger une raclée à son frère Panzu grâce à ses alliés portugais. Il est à présent le seul maître à bord du Kongo dia Ntotila, composé de six provinces : Mpemba, Soyo, Mbamba, Nsundi, Mpangu et Mbata.
Ndo Mfunsu est d’une grivoiserie inhabituelle. Il se permet de voir tout en grand. Ce pays hérité de mon père, de mon grand-père, de mon arrière-grand-père et de mes nobles ancêtres possède la carrure du léopard, susurre-t-il, l'air songeur, mais moi, Afonso Premier, je vais étendre ses frontières jusqu’aux confins du monde : je vais le rendre aussi vaste que le Fleuve Nzadi, plus limpide que le ciel pendant la saison sèche.
Moi, Afonso, je ne mène pas une existence de serpent. Je ne mange pas avec les abeilles. Je ne m’accapare pas de la sottise et de cet égoïsme morbide dont nous assistons au spectacle. Je suis un visionnaire. Un géant, parmi les titans dans ce bas monde.
NDO MFUNSU FERME LES PAUPIERES.
Dans sa tête défilent mille images.
Ndo Mfunsu aperçoit des maçons portugais,
Ndo Mfunsu aperçoit des arbalétriers portugais,
des religieux, des armuriers, des briquetiers, des forgerons,
des maîtres d'école, maréchaux-ferrants,
des artisans aux biceps énormes débarquer dans son fief.
Dans sa vision redondante, Ndo Mfunsu aperçoit toute cette foule à l'ouvrage.
Ils érigent des églises,
ils construisent des habitations pour les aristocrates et les parents de sa famille,
aménagent des édifices pour lui et sa progéniture ;
échafaudent des établissements scolaires pour filles et garçons.
Les Lusitaniens sont au four, au moulin et à la brasserie.
Ils plantent des arbres exotiques,
en commençant par des figuiers et des citronniers.
Les Lusitaniens disparaissent et reviennent chargés de semences de tout acabit.
Des potirons, des melons, haricots, choux, salades...
Ndo Mfunsu marche d’un pas souple, les yeux braqués dans les nuages.
Ndo Mfunsu aperçoit (pour la énième fois) dans le firmament des éclaircies
et sur terre des paroisses remplies (jusqu'au goulot) de fidèles qui se font baptiser (à tour de bras) et qui arborent tous des prénoms chrétiens ou à consonance portugaise dans une intimité sacrée et paradoxalement superfétatoire :
Sandoval,
Telma,
Sabrina,
Conceição,
Faustina,
Bartolomeu,
Eliseu,
Florinda,
Simão,
Lourenço,
Nicolau,
Sebastiana.
Le Roi Afonso ne désespère pas dans ses hallucinations, visions prophétiques ou rêves de grandeur.
Ndo Mfunsu entend des cloches qui grincent
et, en crescendo des orgues qui grondent
jusqu'à l'embouchure du fleuve Nzadi.
Hymne à la Vierge Marie.
Hymne au Roi Salomon.
Hymne au Roi Manuel, du Portugal.
Hymne à la Reine Eleonora, du Portugal.
Hymne retraçant la sortie de l’Egypte.
Les trompettes de Jéricho !
Ndo Mfunsu, toujours les yeux murés, aperçoit son peuple
(les hommes, les femmes et les mioches, le regard rouge à force d’invoquer la Vierge Marie) entonner à pleins poumons une multitude de chants grégoriens.
Cris de joie.
Incantations
Vociférations
Jurons
Ciel peuplé d'oiseaux blancs
Ndo Mfunsu aperçoit des chevaux de toutes les races dévaler dans un paysage bucolique.
Dans sa vision kilométrique, Ndo Mfunsu aperçoit des chiens blancs.
Ndo Mfunsu aperçoit une cohorte de charrettes dotée de jantes en fer.
Le Roi aperçoit des Lusitaniens (expressivement envoyés) par son homologue du Portugal qui pénètrent dans son sanctuaire, les bras lourdement chargés de présents : des chapeaux, des tissus, des vêtements, des biscuits, des boulots pour l’artillerie, des calices, des croix d'argent et des encensoirs pour l’Église.
NDO MFUNSU OUVRE LES YEUX.
Une brise vespérale souffle sur le pays.
Les jours suivants sont cruciaux.
Afonso I lance une grande opération de séduction.
Il faudrait profiter des Lusitaniens et de leur Souverain.
Le Roi du Portugal rumine les mêmes élucubrations.
Sublime jeu d’échecs qui ne dit pas son nom, où chacun veut bouffer les pions à l’autre.
En 1508, Dom Henrique, le fils aîné de Ndo Mfunsu ainsi que quelques enfants (triés sur le volet) de la Royauté se rendent au Portugal pour apprendre la science des Blancs.
En 1508, toujours, le Père João de Santa Maria est dépêché au Congo avec douze chanoines de Saint Jean l’Évangéliste.
Une année plus tard, le Roi du Portugal envoie à son homologue congolais une flotte de six navires équipés pour suppléer Alfonso I dans la pacification de ses terres.
Le Roi du Portugal offre à son frère un modèle d’armoiries, des drapeaux et des bâtons de commandement.
Le Roi du Portugal envoie à son homologue des salutations.
Le Roi du Royaume Kongo ne manque pas non plus à réitérer des salutations.
Il envoie à son frère et ami portugais : des esclaves, du cuivre, de l’ivoire et autres produits rares de son pays. Pour conquérir son âme et exprimer la profondeur de sa foi, Ndo Mfunsu fait brûler (à tour de bras) les objets sacrés et non sacrés !
Le Roi du Portugal est ému jusqu'aux larmes. Il envoie à son homologue africain des cadeaux : des chemises de Hollande, des tasses, des chaussures de velours, des chandeliers en cuivre, des bréviaires, des missels, des plateaux pour l'offrande.
Ndo Mfunsu n'est pas en reste.
Ndo Mfunsu envoie des cadeaux.
Le Roi du Portugal envoie des cadeaux
Ndo Mfunsu envoie des cadeaux.
Le Roi du Portugal envoie des cadeaux.
Ndo Mfunsu envoie des cadeaux.
Le Roi du Portugal envoie des cadeaux.
Ndo Mfunsu envoie des esclaves
Le Roi du Portugal envoie des chemises
Ndo Mfunsu envoie des perroquets
et d'autres animaux exotiques.
Le Roi du Portugal envoie des manteaux de fourrure.
Ndo Mfunsu envoie des minerais et des esclaves
Le Roi du Portugal envoie de l'aide humanitaire
Ndo Mfunsu envoie des esclaves et des minerais
Ndo Mfunsu envoie des esclaves.
Le Roi du Portugal envoie des pantalons.
Ndo Mfunsu envoie des perroquets
Le Roi du Portugal envoie des sous-vêtements
et des chapeaux
et des bréviaires
et des missels
et des chemises
et des assiettes
et des lampes
et des lunettes et des fourchettes.
L’entente entre les deux Souverains ne tarde pas à voler en éclats.
Le Roi du Portugal ne se rassasie pas. Il est d'une gourmandise maladive. Il réclame, et encore, et toujours des cadeaux : des esclaves, des civettes, des minerais et encore des esclaves.
Ndo Mfunsu voudrait lui aussi dribbler les Lusitaniens. Ndo Mfunsu multiplie les prières, les jérémiades, les salamalecs. Ndo Mfunsu réclame des maçons ; il proteste et exige des menuisiers hic et nunc, quémande des prêtres, et encore des charpentiers. Ndo Mfunsu s'offusque, s’étonne qu'il n’y ait pas assez de vin et de farine pour l’eucharistie. Il réclame des prêtres et encore des prêtres.
La mayonnaise ne prend pas.
Les Portugais présents en Afrique excellent dans le commerce des esclaves. Ils achètent et bazardent à tour de bras des esclaves. Ndo Mfunsu les prie de « n’acheter que de vrais esclaves et aucune femme pour ne pas donner le mauvais exemple » mais eux s’en foutent éperdument. Au contraire, ils accélèrent la machine. Le gouverneur de São Tomé, Fernão de Melo le boycotte, le traite même de fils de chien.
Le commerce des esclaves se généralise ! Tout le monde est susceptible de finir dans la cale d'un navire. Même les gros légumes et les plus proches parents du Roi sont épiés, traqués et écoulés pour les Amériques ou à São Tomé. Les cadeaux que le Roi du Portugal envoie à son frère congolais sont maintenant pillés, détournés, à la barbe du Roi Kongo. Alors Ndo Mfunsu s'adresse à son homologue en guise de protestation, « il nous donna vingt morceaux de tissu grossier, qui ne suffisaient même pas pour habiller des petits rats. » Comme si cet engrenage de malheurs et de coups bas ne suffisait pas, le Roi du Portugal commence à marchander avec le Roi d'Angola. Un déshonneur et une trahison pour le Roi congolais. Ndo Mfunsu accuse le coup ! Il entre dans une grosse colère noire. Ndo Mfunsu ne boit plus d’eau. Ndo Mfunsu ne ferme plus les yeux. Ndo Mfunsu ne mange plus. Ndo Mfunsu essaie de réguler la situation, les Portugais l’envoient balader. Ndo Mfunsu se plaint (pour la millième fois) auprès de son homologue portugais mais lui non plus n’a que faire de ses clowneries — d’enfant gâté et rageur pour un oui ou pour un non. Le Roi du Portugal (toute honte bue) lui fait d’ailleurs comprendre qu’il ne peut plus faire marche arrière, le commerce des esclaves doit se poursuivre de la plus belle manière ! Il lui impose, par ailleurs, des ordres et des sévices moraux : laissez-moi entreprendre du business dans votre royaume, préparez-vous à la retraite, passez le pouvoir à vos enfants.
Ndo Mfunsu écrit à son homologue :
« Maintenant nous demandons à Votre Altesse, par amour de Notre Seigneur Jésus-Christ, de ne pas laisser les fruits du christianisme déjà obtenus dans notre royaume. Nous ne pouvons pas faire plus, en effet, car nous n’avons qu’une seule bouche pour prêcher et enseigner. Quant à nous, nous sommes déjà mariés religieusement ainsi que les nobles qui sont près de nous. Quant à ceux qui sont loin, ils ne veulent pas se marier religieusement à cause du mauvais exemple qu’ils voient chaque jour et ils ne veulent pas m’obéir. C’est pourquoi nous demandons à Votre Altesse, pour l’amour de Dieu, qu’elle nous aide à les marier. Si Votre Altesse ne veut pas nous aider spirituellement, nous la supplions, en baisant ses mains royales, de nous envoyer cinq ou six navires pour nous, nos enfants et nos parents, afin que nous ne voyons pas une si grande perdition ». Ndo Mfunsu écrit : « Seigneur, je vous demande d’envoyer des maçons et des charpentiers pour faire une école où l’on instruirait nos proches et nos sujets. Seigneur, les envieux et les jaloux ne font que donner de mauvais exemples ».
Ndo Mfunsu écrit :
« J’ai grand besoin d’avoir un navire et vous me feriez une très grande faveur en me le laissant acheter. Je ne sais pas pourquoi Votre Altesse ne veut pas y consentir. Il me semble en effet que, grâce à ce navire, je serai mieux pourvu de tout ce que j’achète pour le service de Dieu et je n’ai pas d’autres désirs ».
Ndo Mfunsu écrit :
« Nous lui avons donc fait beaucoup de cadeaux. Nous avons envoyé immédiatement à Fernao de Melo mille manilles et des esclaves, et, pour Jusarte, vingt esclaves et trois cents manilles parce qu'il se disait neveu de Votre Altesse. Nous lui avons aussi donné beaucoup de nos étoffes, de peaux de léopards, vingt pots de miel et quatre civettes pour Fernão de Melo. De plus, il avait dit que si nous vous envoyions des manilles et des esclaves, Votre Altesse en serait très reconnaissante ».
Ndo Mfunsu écrit :
« J’ai reçu une lettre de Votre Altesse, me disant que mes parents que j’ai envoyés au Portugal pour leurs études n’en retirent aucun profit. J’en suis fort triste, car je ne les ai envoyés pour aucun autre motif que d’apprendre le service de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ils pourront alors faire progresser notre sainte foi catholique, éclairer les aveugles de mon royaume et, après ma mort, soutenir la foi de Notre Seigneur Jésus-Christ »
Ndo Mfunsu écrit :
« Le dénuement où je me trouve, quant à certains objets pour nos églises, m’oblige à importuner Votre Altesse, ce que, certes, je ne ferais pas si j’avais un navire. Je l’aurais moi-même affrété et je n’importunerais pas Votre Altesse en lui demandant tant de choses. Pourtant, je ne puis faire autrement puisque je n’ai pas de navire. Voici la liste des objets nécessaires à l’église, que me demande le père RUY D’AGUIAR, vicaire que Votre Altesse a fait venir ici. En baisant les mains de Votre Altesse, je vous prie de m’envoyer : une croix d’argent, une custode pour le Saint Sacrement, une courtine pour l’autel ».
Ndo Mfunsu écrit :
« Votre Altesse nous ferait une très grande faveur si, pour le service de Dieu, nos neveux revenaient tous deux de Rome sacrés évêques. Comme nous l’avons écrit plusieurs fois à Votre Altesse, notre royaume est très grand, très peuplé et comprend de grandes provinces et de puissants seigneurs. Aussi, un seul prélat ne peut pas suffire à tout ».
Ndo Mfunsu écrit :
« Votre Altesse doit savoir qu’à plusieurs reprises nous avons écrit au roi son père, Dieu ait son âme, combien nous avons besoin de prêtres nombreux pour visiter toute l’étendue de ces royaumes et seigneuries. Il faut, en effet, les purifier de la lèpre et de la souillure de l’idolâtrie qui s’y trouve. Cette terre est vaste et demanderait, pour laver ses habitants, de nombreux prêtres répartis dans le royaume et ses provinces »
Ndo Mfunsu écrit :
« Seigneur, Votre Altesse doit savoir que notre royaume va à sa perdition, de sorte qu’il faut apporter à cette situation le remède nécessaire. Ce qui cause beaucoup de dévergondages, c’est le fait que le chef de votre factorerie et vos officiers donnent aux marchands la permission de venir s’établir dans ce royaume, d’y monter des boutiques, d’y vendre des marchandises, même celles que nous interdisons ».
Ndo Mfunsu écrit :
« Il nous arrive souvent de passer cinq à six mois sans messe ni sacrements parce que les officiers de Votre Altesse le veulent ainsi, ce qui entrave le service de Dieu et cause un grand trouble chez nos sujets. On murmure que Votre Altesse ne se souvient plus de nous ni de la chrétienté que le roi votre père, Dieu ait son âme, avait gardée depuis tant d’années en ces régions, grâce aux nombreuses visites qu’il fit faire, à ses exhortations et encouragements qui donnaient à tous constance et foi et à nous grande consolation ».
Ndo Mfunsu écrit :
« Seigneur, évitez de nous envoyer les marchands qui font un commerce infâme et des marchandises de malheur ».
Ndo Mfunsu écrit :
« Ce royaume est aussi portugais et loyal à votre service que celui dont Votre Altesse a hérité de droit et, en second lieu, il n'y a pas de place chez nous pour l'ingratitude ».
Ndo Mfunsu écrit :
« Nous vous demandons, par faveur, d'agréer de nous envoyer quelqu'un qui nous aide dans le service de Dieu, en plus de l'évêque. Que ce soit notre troisième neveu Dom Afonso, qui étudie au Portugal depuis plusieurs années ».
Ndo Mfunsu écrit : « Seigneur, nous avons beaucoup d'ivoire et nous recevons chaque jour davantage. Nous voudrions l'envoyer, par vos navires en votre royaume, pour payer les dépenses que nous occasionnons à Votre Altesse. Or vos pilotes ne veulent pas le transporter, bien que nous l'ayons envoyé au port et il ne sert à rien ».
LE TRÈS HAUT ET TRÈS CHRÉTIEN SEIGNEUR, DOM AFONSO, ROI DU KONGO MEURT MYSTÉRIEUSEMENT. SON FRÈRE, DOM MANUEL, ÉCRIT À LA REINE DU PORTUGAL POUR DEMANDER DES SOUS POUR LES OBSÈQUES :
« Majesté !
Je fais savoir à Votre Altesse que le Roi du Kongo est mort. Je voudrais faire dire quelques trentaines de messes et faire quelques bonnes œuvres pour son âme, mais présentement, je me trouve sans argent. Je demande donc à Votre Altesse, pour le service de Dieu, de bien vouloir intercéder pour moi auprès du roi mon seigneur, pour qu'il veuille bien me faire remettre les quatre cents cruzados appartenant au roi mon frère, Dieu ait son âme. Ainsi pourrais-je accomplir ce que je viens de dire. Le reste de la somme servira à couvrir les frais de mon retour. Pour la paix du royaume, Majesté, il faut en effet que j'y accoure, pour le service de Dieu et du nouveau roi, mon neveu, dont je sais qu'il désire vivement m'avoir auprès de lui. Les quatre cents cruzados sont en possession d'une certaine GRIMANEZA FERNANDES, demeurant à Lisbonne. C'est la femme d'un certain DIOGO DE CAMPOS qui avait apporté ici cet argent pour faire des emplettes pour le compte du roi, mon frère, Dieu ait son âme. Je vous demande donc, d'obtenir pour moi de Son Altesse Royale la permission de m'en aller, car je ne rends aucun service ici. Depuis que je suis ici, je ne fais pas la plus petite chose et, déjà, celui qui m'avait envoyé est mort. Mon seul désir maintenant est que le très Haut Seigneur Dieu allonge la vie et augmente la majesté de Votre Altesse à son saint service ».
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