Résidence « Rascal » de Thomas Egoumenides
2020-2021
Atelier Rascal
En 2020 Thomas Egoumenides, artiste
en 2020 : Sara Bouzgarrou, assistante et collaboratrice
Production : Akram el Mahjoubi, Raed Guenichi, Hatem el Fethi
Communication : Youssef Mechichi, Rayen Touati
en 2021 : Souha Dougui, assistante de production
Production : Akram Mahjoubi, Hatem El Fethi, Raed Gnichi et Youssef Mechichi
L’Art Rue
DIGNITY Danish Institute Against Torture – The Danish-Arab Partnership Programme
Comment détourner les usages classiques de l’objet en fin de vie pour créer des hybrides, croisement de variétés de déchets du quotidien, pour venir former avec ces éléments empruntés à différentes fonctions un nouveau langage ?
Architecte et designer français installé en Tunisie, Thomas Egoumenides développe d'octobre à décembre 2020 puis de juin à octobre 2021 un laboratoire éphémère de design et de valorisation des matériaux rebus intitulé #Rascal. Cet atelier logé au cœur de la médina de Tunis associe 5 jeunes de ce territoire en 2020 puis 4 en 2021 (Akram Mahjoubi, Hatem El Fethi, Raed Gnichi et Youssef Mechichi). L’objectif est de leur proposer une autre approche du travail, un regard différent et de les accompagner vers une professionnalisation. Ces personnes ont déjà travaillé avec L’Art Rue de 2018 à 2019 avec le chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly sur la création Dream City : i-médine. En 2020, ils s’initient au design.
Rascal expérimente la matière déchets au niveau de la forme, du contexte pour créer des objets mais aussi un langage nouveau. La résidence a consisté dans un 1er temps à créer une cartographie des déchets de la médina de manière à identifier les types de déchets présents en quantité sur ce territoire et expérimenter, lors d’un second temps, pour créer des séries d’objets en apportant ainsi une réponse à la problématique du surcyclage. La résidence Rascal#1 prend fin au mois de décembre 2020 et Rascal#2 en octobre 2021 avec une exposition-portes ouvertes témoignant des objets produits et des process mis en œuvre avec également des ateliers ouverts au public.
"Après tout, ce sont finalement les politiciens qui ont la mainmise sur des problématiques qui échappent aux citoyens. De mon côté, je ne suis pas là pour pointer du doigt n’importe qui, par contre on pourrait se demander si c’est possible de recycler les déchets, de jouer avec, de les considérer comme une matière rebut. Une matière rejetée par les industriels entre autres… après, autant la transformer ou s’en servir autrement." Interview de Thomas Egoumenides dans La Presse, Tunis - déc.2020