« Khanka » d’Amira Hamdi
avec Hayet Darwich et Nolwenn Peterschmitt du groupe CRISIS
La matière première de « Khanka », performance poétique fruit d'une résidence de plus d'un an au sein de L'Art Rue, est la puissante poésie d’Amira Hamdi.
Ecriture métaphorique, épique faite de chair et de blessures, puisant dans l’imaginaire comme l’assoiffé boit.
Hayet Darwich et Nolwenn Peterschmitt, du groupe Crisis (collectif marseillais d’actrices et de metteur.e.s en scène) ont élargi cet univers avec tout ce qui peut incarner les mots et ouvrir la voix.
« Khanka » est donc une tentative de trouver d’autres dimensions au réel, à travers les mots, les corps et l’espace. C’est un dialogue entre la liberté d’un imaginaire face à l’esclavage d’une réalité.
Mais « Khanka » est issu d'une découverte, celle de la poétesse et slameuse, Amira Hamdi, dans le cadre de Dream City 2017. L’artiste Sud-Africain Boyzie Cekwana, performeur et chorégraphe, a choisi pour cette édition du festival de travailler auprès de minorités sur la question de la différence réprimée ou de la conformité forcée. Parmi ces jeunes artistes, Amira Hamdi, 23 ans, a interprété des textes dont elle est l’auteure, et a frappé le public comme l’équipe artistique de L’Art Rue par la force de son écriture.
Riche, dense, violente, novatrice l’écriture d’Amira explore tous les registres de la langue jonglant aussi bien avec le dialecte tunisien qu’avec l’arabe littéraire. La jeune poétesse explore, avec un regard sans concession, les problématiques de la société tunisienne d’aujourd’hui, traitant des minorités, du regard de la société sur « l’Autre », de la douleur de l’exclusion… Quelquefois les mots et le rythme s’adoucissent pour offrir un univers plus onirique et introspectif.
Rebelle ou douce, la langue d’Amira captive.
Rencontre avec Mira Hamdi (artiste, poétesse) : Dompteuse de mots, La Presse, Haithem Haouel, 2019
Informations pratiques
De février 2018 à mai 2019 à L’Art Rue
Durée
15 mois