Une 3e édition du festival Dream City, la 1ère après la Révolution du 11 janvier 2011. A un moment où les artistes sont menacés jusque dans leurs chairs, peut-on encore rêver notre monde?

Et plutôt que de se lamenter sur leur sort, les artistes de Dream City 2012 répondent à la question de « l’Artiste face aux libertés » par le récit et l’imaginaire.

Leurs propositions participatives, contextualisées sont comme une force de lutte et de réconciliation d’une société fracturée. Les artistes luttent contre toutes formes de réinterprétation et de ré-information, un des instruments privilégiés de l’ordre dominant.

Et beaucoup de créations, cette année, étonnent par leurs formes et leurs singularités se jouant des pratiques de la démocratie, proposant des moments très intimes, opérant directement sur le réel ou encore appelant le public à participer physiquement, intensément.

Face aux réactions violentes survenues récemment contre l’artiste et la création, les artistes se montrent mobiles et audacieux, engagent des démarches qui transforment la relation art et population dans des logiques politiques et démocratiques.

Cette 3e édition de Dream City, comme celle qui ont précédé, fait la part belle aux échanges et réflexions sous forme de rendez-vous réguliers avec des chercheurs, des universitaires et des intellectuels du champ des sciences humaines avec, en amont du festival, les Remue-Dreams.

Durant Dream City, outre les 20 créations créées pour le festival, 12 œuvres d'artistes étrangers ont été diffusées. C’est sans compter également la riche programmation de films des Ciné Dream mais aussi la programmation littéraire et musicale, sans oublier l’exposition urbaine dans tout le pays sur les panneaux d’affichage urbain. Cette exposition a été le fruit des résidences de création de quatre photographes internationaux (Kourosh Adim d’Iran, Kiripi Katembo de République démocratique du Congo, Mouna Karray de Tunisie et Li Wei de Chine).

Dream City 2012 c'est également 555 bénéficiaires directs avec 112 artistes, 15 experts (en sociologie, urbanisme, art contemporain, art en espace public, psychanalyse, etc.) et 273 jeunes étudiants en arts, langues et sciences humaines engagés pour accompagner les artistes dans leur travail de création en tant qu'assistants bénévoles à Tunis et Sfax.

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