La tapisserie fait écho à la taille d'une affiche de cinéma. Au lieu d'une surface imprimée, il s'agit d'un patchwork de textiles récupérés : des restes provenant des décors d'un film, fabriqués à partir de tissus d'occasion importés d'Europe et revendus sur les marchés tunisiens, altérés par le curcuma, le fer et le temps. 

À l'instar des costumes et du récit du film, elle est constituée de fragments, d'histoires assemblées. En son centre apparaît le lion de Barbarie, originaire d'Afrique du Nord et conduit à l'extinction par les pratiques extractivistes impérialistes successives. Il apparaît comme le fantôme de lui-même et de sa terre natale.